une histoire d\'amour

une histoire d\'amour

5. AIMER

CHAPITRE 5

 Barres  

 

Aimer…

 

 

 

Aimer   jusqu'à   la déchirure 

Aimermême   trop,  même   mal 

Tenter, sans force et sans armure,  

 D'atteindre  l'inaccessible étoile...

 

 

 Jacques Brel

 

 

Coeur

 

 

  

Je ne sais pas Sébastien si un jour tu liras ces pages. Ecrire notre histoire ce n’est pas simple car ça veut dire revivre tous ces souvenirs qui nous ont persécutés pendant tant d’années. Quoi qu’il en soit, après bien des hésitations, mes doigts s’emballent sur le clavier, pareils à un cheval au galop.

 

J’ai tant et tant de choses à raconter. Parfois je regarde les adolescents qui se promènent deux par deux, s’embrassent au nez des passants, et je me dis pourquoi n’avons nous jamais eu  droit à cette insouciance ? ce bonheur savoureux et tranquille d’être deux ? Je les hais ces amoureux qui me narguent en affichant leur joie de vivre.

 

A la fin septembre, j’ai eu mon permis. Tu as proposé de me faire conduire un peu. Maman a accepté.

 

 Désormais, chaque samedi, nous faisions de longues promenades. Je conduisais et puis tu reprenais le volant. J’adorais ta façon de conduire : vite et bien. Quand on s’engageait dans une route de montagne, tu t’en donnais à cœur joie. Tu faisais hurler le moteur, accélérant dans les virages, les pneus sifflaient. Les gens se retournaient. Les ceintures de sécurité bouclées, bien calés dans nos sièges, les vitres ouvertes, les cheveux au vent, la musique hurlait, on était vraiment fous. J’oubliais le poids de ma vie pour quelques heures. Je n’ai jamais eu peur.  Parfois sur l’autoroute, la vitesse s’affichait, 160 au compteur, ton pied à fond sur l’accélérateur. La voiture vibrait. La ligne blanche défilait continue et sans fin. Je ne pensais même pas à un accident. Il ne pouvait rien nous arriver. Pourtant… un coup de volant et notre vie aurait basculé au fond d’un ravin ou dans une barrière de sécurité. Que serait-il resté de nous ? un amas de chair broyées dans un tas de ferraille.

Nos passions partagées, nos rêves, nos illusions s’acharnaient à nous rapprocher. Le même désir de plus en plus violent nous torturait physiquement et moralement. Le désir de ne plus former qu’une seule et même personne. La tentation devenait de semaines en semaines plus forte.

Après neuf mois d’efforts, de frustrations, d’incompréhension… l’amour nous aveuglait, toujours plus fort.

 

Goutte d’eau minuscule
Qui glisse sur ma peau, étincelle,
Dans la pénombre du crépuscule
Caresse douce, sensuelle.
Milliers de gouttes d’eau
Qui glissent sur ma peau
Tièdes et parfumées
Mêlées au savon ambré.
Douceur, tendre délicatesse,
Que je compare à tes caresses,
J’imagine tes mains sur mon corps
Mon imagination bat tous les records.

 

Le mois de septembre fut à marquer d’une croix rouge sur le calendrier de ma vie. Le soleil brilla chaque samedi, il était toujours au rendez-vous. Nous roulions au hasard sur les routes de campagne. Connaissant ma passion pour les chevaux, tu t’arrêtais parfois quand nous en croisions, pour que je puisse les caresser. Et puis nous allions nous promener dans les bois, c’étaient de bon moments… Le temps passait. Nos sentiments s’intensifiaient. On aurait aimé  passer chaque minute, chaque seconde ensemble. Nous avons donc décidé d’un commun accord de nous organiser un petit rendez-vous secret.

 

Je t’ai attendu sur un parking tranquille, peu fréquenté. J’ai sauté dans ta voiture dès que tu es arrivé et nous avons pris la fuite à toute allure sur l’autoroute, ta main posée sur mon genou. « On part en vacances mon chou ? » me demandas-tu un sourire ironique aux lèvres. En effet, on aurait pu le croire. L’autoroute du soleil… il aurait été bien agréable de dépasser la sortie habituelle, d’oublier parents et tyrannie, de penser un peu à nous, rien qu’à nous… j’en mourrais d’envie. Plus de contraintes, plus d’horaires à respecter, plus d’épée menaçante au-dessus de nos têtes…

 

Nous étions ensemble pour l’après-midi, c’était déjà pas si mal.

 

Cet après-midi passa vite, trop vite. Le soir, je rentrai à la maison, calme, du moins en apparence . Il n’y eut pas de problème. De ce fait, bien évidemment, la tentation fut trop forte. Il y eut d’autres vendredis après-midi, d’autres rendez-vous secrets… Tu t’en souviens Sébastien ? Je mettais des lunettes de soleil noires, j’attachais mes cheveux… je voulais passer inaperçue…

Il n’y eut au final que trois rencontres… maman eut vent de l’affaire. Très en colère en apprenant cette nouvelle trahison, disputes et menaces se succédèrent pendant plusieurs jours. Je sentais qu’à chaque nouvelle épreuve, tes nerfs lâchaient. Et les miens aussi. « Ce n’est pas normal Nathalie de vivre une telle situation à notre époque. C’est de la faute de ta mère si on se voit dans son dos. Elle nous empêche de vivre, nous on s’aime ! Elle fait tout pour nous dégoûter. Quand va-t-elle nous laisser un peu libres. Il va falloir que tu choisisses… »

 

C’était le début de la fin…

Mes nerfs étaient soumis à rude épreuve. Toi de ton côté, tu faisais beaucoup d’efforts pour être accepté par maman. Tu lui parlais, tu la faisais rire, elle paraissait effectivement détendue quand tu étais là, et puis une nouvelle remarque venait briser mes espoirs...

 

 C’était l’enfer.

 

Nous ne cessions d’espérer une délivrance possible.

Peu à peu toi comme moi, on a perdu le moral. Nos éclats de rire n’étaient plus si sincères, nos estomacs toujours contractés. Maman, sans cesse contrariée par nos sorties, me faisait la vie impossible. Elle était persuadée que l’amour nous aveuglait. Pour elle, seuls tes défauts comptaient. Moi je ne t’en voyais aucun ! Elle ne connaissait rien de ta douceur, de ta tendresse, de tes caresses… Je t’aimais et c’est tout ce qui importait. Et moi alors ? j’étais loin d’être parfaite. Toi aussi tu aurais pu trouver mieux. Nous nous enfoncions toi et moi dans une mélancolie dévastatrice. Nous n’avions plus goût à rien, nous en avions assez de ces samedis après-midi limités. On aurait voulu se voir tous les jours, aller au cinéma, aller danser, manger une pizza, ce que tous les jeunes font naturellement sans demander humblement la permission. « Et nous Nathalie, me disais-tu, les sourcils froncés, te rends-tu compte de notre situation ? il a fallu attendre des mois avant que je puisse t’approcher, pendant des semaines interminables on en était réduits à imaginer le goût d’un baiser », ces baisers qui hantaient chaque nuit nos rêves… « ‘Te rends-tu comptes ? on dépend uniquement du bon vouloir de ta mère, on marche dans des sables mouvants ma pauvre chérie.»

 

Plusieurs fois dans ces moments de dégoût, on a cru bon de tout arrêter. On s’est fait des adieux déchirants. Mais un jour passait. Le téléphone sonnait chez moi ou chez toi et ça repartait. Je n’arrivais pas à imaginer une séparation entre nous, cette idée me terrorisait. Comment pourrais-je retrouver ma compagne la solitude, ma vie de nonne cloîtrée dans son couvent… Je ne pouvais même pas imaginer la possibilité d’une vie sans toi.

C’est brisés par nos désillusions, par tous ces espoirs déçus, que nous nous sommes aimés, un après-midi d’automne. J’ai découvert l’amour dans tes bras bercée par des je t’aime et des toujours. J’ai tremblé sous tes caresses, gémis sous tes mains qui glissaient sur ma peau laissant mille brûlures sur leur passage. Je t’appartenais. Je me donnais à toi sans crainte des regrets car je t’aimais de tout mon cœur, de toute mon âme. Ton corps tout contre mon corps, nos sueurs mêlées, je frissonnais sous tes caresses. Tu me guidais sur des chemins encore inconnus pour moi, balayant mes hésitations, comblant mes lacunes. Dehors, le vent soufflait, le tonnerre grondait dans le dernier orage de l’été. Les éclairs zébraient le ciel, les murs de ma chambre. Le tonnerre ébranlait les carreaux. Il faisait chaud… si chaud… nos corps moites, enlacés dans les draps bleus froissés ne formaient plus qu’un. Autour de nous le monde avait cessé d’exister, il n’y avait plus que toi et moi, et nous c’était pour la vie, on en était persuadés.

Y

Petit Coeur Bleu Samedi 14 avril« Nath, je suis là, j'ai envie de te kidnapper d'Amour, j'en suis capable. Mais la fameuse morale ? les bonnes manières.. Je l'emmerde la morale, je n’en n’ai rien à foutre des soi-disant bonnes manières, mais je dérape. La réalité en pleine gueule m'empêche d'être fou. Dommage on n'a plus 20 ans! Je t'embrasse et merde à la vie qui nous a séparé. Lyne dort encore, il faut que je me calme. Je n'ai rien dormi. Je t'ai dans la peau, je pense à toi . Ca me fout les boules que ta vie soit si triste. Je ne dis pas que la mienne est simple loin de là mais tu ne méritais pas ça .Eh oui, tout s'est déroulé comme je le pensais et je crois qu'on continuera comme cela jusqu'à la fin duvoyage. Le pire c'est que je suis persuadé que l'on aurait été heureux en mettant les choses au point avec « belle maman ». J'espère que tu n'élèveras pas tesenfants pour toi, que tu les laisseras vivre et réaliser leur vie. Que si un jour il veulent quitter « le centre du monde » tu les laisseras vivre leurs expériences.Merci pour lesphotos. C'est fou comme tafille te ressemble, tesenfants sont vraiment beaux, ils sont là et ont besoin de toi. Tu dois les préserver. Moi je te trouve toujours aussibelle malgré le temps mais je vois sur lesphotos que toncoeur est triste. Ca se ressent comme sur celles que j'avais avant. Si d'avoir renouer contact peut te redonner du baume, en tout cas, moi, je ne sais plus où j'en suis. Ta voix au téléphone j'ai l'impression que c'était hier, j'ai toujours aimé le son de ta voix. Le temps qu'on passait au téléphone c'était dingue. Ecris moi plein de belles choses Nath tu me manques. Un million debisous Seb

 

 

Coeur« Eh oui tout c'est déroulé comme je le pensais et je crois qu'on continuera comme cela jusqu'à la fin du voyage" tu as très bien résumé la situation. Il ne faut pas que tu perdes le sommeil à cause de moi. Comme toi, je m'endors en pensant à toi à ce qui aurait pu être... mais qui ne sera plus... Il faut se calmer et rester les pieds sur  terre. Tout ce que tu me dis m'arrache des larmes de sang. Mais finalement je n'ai que ce que je mérite. Ma lâcheté, le mal que je t'ai fait... je le paye. C'est justice divine. J'espère aussi qu'un jour nos chemins se croiseront... qu'on pourra se revoir l'espace de quelques heures... mais ça s'arrêtera là... On a gâché nos vies mais on n'a pas le droit de détruire ceux qui nous ont accompagné pendant toutes ces années... des pourquoi ? il y en a des tonnes... pourquoi on a pas fait ça, à ce moment là.. des regrets. C’est idem des remords... mais c'est ainsi... accompli...  Tu vas rire sans doute... mais... y a des gens qui dans une vie ne savent jamais ce que c'est vraiment qu' « aimer »... Nous, au moins on l'a vécu, on s'est déchirés certes, mais on s'est aimés... je ne regrette pas ! voilà...Bisous... »

 

 

Petit Coeur Bleu« Sincèrement Nathalie, je crois qu'un beau jour, toi et moi on se retrouvera, j'en suis persuadé, que tu le veuilles ou non; Je te suis comme ton ombre. Je suis accroché à tes basquets, et je te hanterai jusqu'à ce que tu me reviennes. La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans compter. Ne gâches pas tout, on peut être heureux à présent, sur ma tête je te le jure, alors donne moi une chance. Il n'est jamais trop tard. Ich liebe dich.L'avenir on ne le connaît pas. Je ne me résignerai jamais comme toi. Qui sait ce qui nous arrivera. Reviens-moi Nathalie. »

 

 

Coeur« C'est vrai qu'il y a des coups de cafard mais je ne suis pas "Malheureuse". Je n'ai pas du tout la vie que j'espérais c'est tout. De ton côté, (il me semble !) que tu es mieux loti que moi et c'est tant mieux. Comme je te l'ai dit, on a souffert et je ne veux pas faire plus de gâchis. Tu m'aimes et tu m'aimeras toujours j'en suis convaincu. Idem pour moi. Mais tout ce que je peux te proposer c'est d'être ta meilleure amie, ta confidente, tonjardin secret !!!... Il faut que tu le réalises ! Il ne faut pas retomber dans l'abîme du désespoir ce n'est pas pour ça que je t'ai écrit Sébastien. Reste les pieds sur terre. Continue à vivre et ne prend pas l'ordi pour ton masque à oxygène. Je ne veux plus que tu m'écrives de la journée. Occupe-toi de tafemme, allez vous promener, profitez du soleil. »

 

 

Petit Coeur Bleu« Tu as réveillé en moi une passion qui ne s'est jamais éteinte alors comprend j'ai un gros cafard. Je sais bien que tu n'es pas malheureuse. Je suis à la même enseigne. Lyne est unefemme adorable pleine de patience à mon égard, je l'aime à ma façon comme toi ton mari. .Nous sommes deux êtres déchirés de chagrin d'Amour, cultivant des regrets. J'ai trop dégusté il y a 20 ans pour retomber dans le précipice du désespoir. Mais aujourd'hui j'ai la poitrine serrée comme avant. T'inquiète pas, je ne vais pas respirer sur l'ordi. Je t'écris parce que j'en ai envie. Pour moi tu resteras toujours monAmour mais jamais une amie c'est impossible je ne peux pas.Jardin secret oui, confidente si tu veux mais, toujours, toujours monAMOUR c'est comme ça je n'y peux rien.

Alorsamour gâché ,déçu ok mais jamais amie,AMOUR jusqu'à la fin de ma vie.Merci pour lesphotos. Je vais te prouver que j'ai l'esprit clair. Si un jour tu veux parler de moi à ta maman pas de problème. Je lui en veux c'est sur, moins avec le temps. Si lui pardonner peut contribuer à son bonheur dis lui que je suis même prêt à l'appeler pour l'apaiser. Je t'embrasse de toutes mes larmes. Seb»

 

 

 

Coeur« Merci pour ton message... tu me rassures. Amour mais secret alors... et je ne souhaite plus te perdre de vue maintenant que je t'ai "retrouvé" d'une certaine façon... Merci pour ma mère également... un jour peut-être je lui dirai mais pas maintenant. Tu sais « la Pupuce » d'avant est morte. Je sais bien les mots que tu voudrais lire sur mes mails... des mots tendres et passionnés. Tu as souffert Sébastien. . Je t'ai fait souffrir. Mais  moi aussi, de mon côté, j'ai enduré. Les années m'ont transformé en iceberg... Je dis rarement "je t'aime", ces deux mots m’écorchent la bouche. Je fuis les câlins... la tendresse j’en donne peu. Disons que je ne suis plus « comme avant ». C'est pas facile... mais comme je te l'ai déjà dit mon mari est un ange de patience. Ces mots magiques, ils sont enfouis au fond de moi, au fond de mon coeur, comme le magma d'un volcan. Ils crépitent tout le temps, bien cachés... mais ne sortent plus de leur cachette... Mon coeur est dans un étau... quelque chose s'est cassé en moi. Les mots qu'on s'est dit, je ne les ai jamais dit à un autre. Ce que j'ai vécu avec toi, je l'ai cherché à travers des aventures minables, mais je ne l'ai vécu avec aucun autre...Relis à tête reposée les mots de Francesca, c'est à 100% ce que je ressens ... Tu m'as manqué Sébastien, terriblement manqué... j'ai souffert, je voudrais que tu en sois conscient. On était deux à s'aimer... même si je n'ai pas été assez forte à l’époque pour tout quitter et te suivre…. Mais pendant toutes ces années tu étais là, près de moi, enpensées. Je ne t’ai jamais oublié. Nath » 

 

Petit Coeur Bleu« Nathalie, arrête de te frapper. Quand je t'ai connu tu te frappais déjà. Ta mère t’empêchait de respirer. Tu étais déjà à l’époque sous pression à cause d'elle ...Tu es la seule personne que j'ai connu qui m'aie dit ‘tu sais dès qu'un garçon arrive à m'approcher c'est le bordel’. J’aurais du me barrer tout de suite. On n'était pas 2 mais 3  Nathalie. Mais fallait vraiment être con pour accepter cela. Mes copains se foutaient de ma gueule me disaient ‘mais qu'est ce que tu t'emmerdes avec une gonzesse pareille, les filles c'est pas ce qui manque’.

Ma famille se faisait un sang d'encre pour moi, tu m'entraînais dans ton gouffre mais comment pouvais tu accepter ? Une autre que toi aurait certainement pris sa valise pour vivre sonamour. Sûr que tu as été lâche, sûr que je t'en voulais d'être incapable de prendre une décision. Mais comment pouvait-il en être autrement tu étais déjà tétanisée. A 20 ans quelle tristesse. Et ça moi je n'en suis pas responsable. Comment pouvais-tu  réagir autrement quand ta mère te disait ‘si tu pars je me suicide’

Si j'ai accepté tout ça c'était parAmour.

Tu savais que j'étais ton prince charmant mais tu étais incapable de prendre le train de la vie avec lui. C'était à toi de régler ton problème avec ta mère pas à moi.

Maintenant elle vit avec des regrets ça me fait unebelle jambe!!! Tu vois je suis même tellement ‘salop’ que je serais prêt à l'appeler pour lui dire que je ne lui en veux plus. Par amour pour toi ou parce que je suis vraiment con d'aimer toujours sa propriété… pardon sa fille.

Tu m'as cherché dans des aventures minables (tu me l'avait prédit) ; toncoeurest dans un étau, tu es un iceberg, tu es incapable de dire je t'aime, la pupuce d'avant n'existe plus, c'est tout ? Mais tu crois quoi Nathalie ?   que je suis heureux moi ? le Seb d'avant estmort depuis longtemps.

Je ne suis plus le même je suis aigrit mais il a fallu que tu m'appelles pour me remettre en vrac pour me sortir de ma prison. La différence entre nous deux c'est que moi je suis capable des pires folies paramour.

Tu ne veux faire de mal à personne mais tu acceptes que l'on t'en fasse que l'on foute ta vie en l'air parce que c'est comme cela ,c'est dans l'ordre des choses. Il faut accepter la souffrance que les autres nous font mais surtout pas en faire.

C'est sur on ne va pas tout dynamiter, on a nos vies, il y a desenfants. Mais ne me parle pas de morale dans notrejardin secret. Pour moi la morale on en a eu notre dose. Si tu ne veux pas t'éclater avec moi dans lespensées, dans les mails, au téléphone, c'est pas grave je continuerai dans ma tristesse. Tu sais mafemme a  une sacrée dose de patience affective avec moi je te passe les détails. Une autre m'aurait déjà largué depuisbelle lurette. C'est dégueulasse pour elle mais sache que quand je lui ai passé la bague au doigt j’ai pensé à toi et je me suis dit  « c'est à toi que ma vie était destinée », c'est pas dégueulasse ça ? En plus, je n'ai pas eu d'enfants Alors reste un Iceberg et moi un tombeau.

C'est sur je peux comprendre beaucoup de choses mais quand tu auras fondu prends contact avec moi, sinon laisse moi dormir dans ma bulle depensées noires. Je t'aimerai toujours même si l'on ne se revoit jamais et compte sur moi pour la discrétion. Fais très attention de ton côté ne te trahis pas. Lyne m' a dit hier ‘ton rhume des foins recommence tu as les yeux tous rouges!!!’  Je t'embrasse et ne cogite pas trop. A toi de voir. Seb"

 

 

Coeur«En vérité j'ai versé pas mal de larmes. Je crois que j'ai crevé l'abcès qui me pourrit lecoeur.  Je ne veux pas qu'on arrête de s'écrire loin de là. J'ai bien senti que nous avions les même positions vis à vis de nos vies actuelles. C'est vrai qu'on ne change pas les gens... tu ne me changeras pas... les coups de folies c'est pas pour moi. Je veux qu'on arrête de se faire mal. J'ai beaucoup pleuré hier mais tu vois je me sens un peu mieux, de connaître lefond de tespensées... Je veux bien qu'on essaie de se voir mais il ne faut pas forcer le destin. Il faut attendre le moment opportun pour toi comme pour moi. Ce ne sera pas facile et ce sera certainement éphémère, mais ça se fera. J'en suis certaine. Qui aurait cru qu'aujourd'hui on s'écrirait tous les jours »

Petit Coeur BleuLundi 16 avril – « Voilà un joli mail ,tu as compris que nos parcours sont toujours fusionnels et que l'on endure depuis 20 ans le même étau d'Amour. Tu as crevé cet abcès car en fait tu es restée dans le mensonge de croire que j'en avais rien à faire de notrehistoire. Comme ta mère te disait « c'est au garçon de venirchez lafille et s'il t'aime il reviendra… » tu acceptais… Nathalie tu vois moncoeur saigne comme le tien et j'ai moi aussi beaucoup pleuré. Je pensais ne plus y arriver mais tu m'as aidé. Certes dans la douleur, mais aidé à soulager un peu de cette tristesse obsessionnelle. J'ai plein de choses à te dire, j'espère te surprendre de passion, de folies .  Ah j'oubliais je suis prêt à toutes les folies dans mon planning pour venir te voir et te serrer dans mes bras. La vie est courte mais si longue séparé de toi - Tendrement en pensées-Bisous Seb »

Et les coups de téléphones se succédaient…

 

Petit Coeur Bleu« Nathalie, c'était super tout ce temps au téléphone. Nous avons pu nous aimer pendant deux heures et on en avait besoin tous les deux. En se parlant tu vois, on est toujours sur le même nuage de tendresse. 20 ans après on vibre comme si on ne nous avait jamais séparés. C'est incroyable et terriblement cruel de ne pouvoir se respirer, se caresser. Nous en souffrons à en être cinglés de désir mais je ne ressens aucune culpabilité. Personne n'avait le droit de nous détruire. Comme tu l'as dit : s'ils l'ont fait c'est qu'il ne savent pas ce que c'est d'être aimé réciproquement à LA FOLIE car c'est cela qui nous habite mais merde on n’y peut rien. Tu vois ma chérie si nous étions deux égoïstes eh bien on dirait « on en a rien à foutre des autres » et on recommencerait notre vie ensemble à notre façon sans se poser de questions. Mais on pense aux autres surtout à tesenfants bien que tu saches que je les aimerais comme si c'étaient les miens. Crois tu qu'on leur donnerait un petit frère ou une petite soeur bien que j'aie 50 piges. Je pense que oui, donne moi ton avis de maman. Tu devais être trèsbelle quand tu étais enceinte . Pour moi tu as toujours été la plus craquante, tes yeux, ta bouche, ta peau, je n'ai jamais retrouvé ces sensations .Tu vois je ne peux m'empêcher de ressasser. Comme toi je ressens une terrible frustration. Il faudrait se revoir déjà une fois ,pour qu'on puisse juger de nos é motions, être capable de se dire dans les yeux « qu'est qu’on fait ? » Tendrement Seb.

Ma vie était désormais sans dessus dessous.. Les coups de téléphone, les mails innombrables… jongler avec cette passion qui renaissait, plus dévorante que jamais et la vie de tous les jours, la vie de couple, les enfants, la famille, les amis qu’on n’a plus vraiment envie de voir. Etre seule, seule avec mon secret, c’est tout ce que je souhaitais. Tout ce gâchis, ça me donnait des hauts le cœur. Comment avais-je pu être aussi sotte. Laisser passer l’homme de ma vie, l’âme sœur comme on dit. Le comble, c’est qu’aujourd’hui, ma mère ne m’apparaissait plus comme une barrière infranchissable. C’est sûr les années font voir les choses différemment. Par contre, mon mari et mes enfants, c’étaient bien autre chose. C’était bien pire que la barrière maternelle.

 

 Amour de papillons



16/05/2011
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